"L’illettrisme qualifie la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu’ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples.
Pour certaines personnes, ces difficultés en lecture et écriture peuvent se combiner, à des degrés divers, avec une insuffisante maîtrise d’autres compétences de base comme la communication orale, le raisonnement logique, la compréhension et l’utilisation des nombres et des opérations, la prise de repères dans l’espace et le temps, etc.
Malgré ces déficits, les personnes en situation d’illettrisme ont acquis de l’expérience, une culture et un capital de compétences en ne s’appuyant pas ou peu sur la capacité à lire et à écrire. Certaines ont pu ainsi s’intégrer à la vie sociale et professionnelle, mais l’équilibre est fragile, et le risque de marginalisation permanent. D’autres se trouvent dans des situations d’exclusion où l’illettrisme se conjugue avec d’autres facteurs".
ANLCI 2003
Analphabétisme :
Les organisations internationales vont, elles aussi, vers une approche globale, en évitant de distinguer plusieurs "sortes" d’alphabétisations. Dans ce contexte les mots "alphabétisation", "alphabétisme", "alphabètes" et "analphabètes" sont donc des termes de référence pour la plupart des pays.
En 1958, l’UNESCO donne une première définition de l’analphabétisme fonctionnel qui se rapproche de celle de l’illettrisme mais sans faire référence au critère de scolarité.
"Est fonctionnellement analphabète toute personne incapable de lire et d’écrire, en le comprenant, un exposé simple et bref de faits en rapport avec sa vie quotidienne."En 1978, l’UNESCO élargit le champ de compétences et augmente le niveau d’exigence en l’étendant à l’autonomie dans la cité ainsi qu’au développement personnel et social. Elle choisit de parler d’alphabétisme (situation à atteindre) et de personne alphabétisée plutôt que d’analphabétisme (mise en évidence d’un déficit) et de personne analphabète.
"Est fonctionnellement alphabétisée toute personne capable d’exercer toutes les activités pour lesquelles l’alphabétisation est nécessaire dans l’intérêt du bon fonctionnement de son groupe et de sa communauté et aussi pour lui permettre de continuer à lire, écrire et calculer en vue de son propre développement et de celui de sa communauté."
Les compétences de base
Elles regroupent :
les compétences linguistiques (oral, écrit, lecture), mathématiques et cognitives (raisonnement logique, repères dans l’espace, dans le temps...),
et, à un autre degré, des compétences liées à un niveau d’exigence plus élevé dû à l’évolution de la société : capacité à traiter l’information, à utiliser les technologies de l’information et de la communication, à parler une langue étrangère...