- Parution de deux rapports relatifs à l’émergence de nouvelles situations de pauvreté et de précarité en France :
"La pauvreté et la lutte contre la pauvreté" Rapport de la Fondation pour la recherche sociale - Décembre 1980
"Contre la précarité et la pauvreté - Soixante propositions" - Rapport de G. Oheix au Premier Ministre - Février 1981
- Ces rapports reconnaissent pour la première fois l’existence de problèmes "d’analphabétisme" en France, comme dans d’autres pays industrialisés, ce que précise enfin le "rapport sur la lutte contre l’analphabétisme" publié au Parlement européen - Avril 1982 de Madame P.J Viehoff
- Le terme "Illettrisme" est repris par les auteurs du rapport "Des illettrés en France" dont le Conseil des ministres se saisit en janvier 1984.
- Octobre 1984 : création du GPLI (Groupe Permanent de Lutte contre l’Illettrisme) qui prend la forme d’une Commission interministérielle, rattachée au Ministère de l’Emploi et de la Solidarité
- Mise en place progressive :
des programmes régionaux de lutte contre l’illettrisme (jusqu’à l’inscription de la lutte contre l’illettrisme dans les contrats de plan 1996-1999)
du réseau des correspondants régionaux et départementaux du GPLI
du réseau des "centres ressources illettrisme"
- Adoption de la loi n° 98-657 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions, du 29 juillet 1998 qui stipule (article 24) que : "la lutte contre l’illettrisme fait partie de l’éducation permanente. L’état, les collectivités territoriales, les établissements publics, les établissements d’enseignement publics et privés, les associations professionnelles, syndicales et familiales, ainsi que les entreprises y concourent chacun pour leur part. Les actions de lutte contre l’illettrisme sont des actions de formation (...). Les coûts de ces actions sont imputables au titre de l’obligation de participation au financement de la formation professionnelle (...).
Elle indique enfin (article 149) que "la lutte contre l’illettrisme constitue une priorité nationale. Cette priorité est prise en compte par le service public de l’éducation ainsi que par les personnes publiques et privées qui assurent une mission de formation ou d’action sociale. Tous les services publics contribuent de manière coordonnée à la lutte contre l’illettrime dans leurs domaines respectifs."
- Ce dernier article est désormais inséré dans le livre IX du Code du Travail.
- 1999
Mars - Rapport de Marie-Thérèse GEFFROY : "Lutter contre l’illettrisme"
Ce rapport insiste sur la faiblesse des moyens dévolus au GPLI pour mettre en oeuvre une politique nationale effective de lutte contre l’illettrisme.
- 2000 - Dissolution du GPLI
- 17 octobre 2000 Création de l’ANLCI - Agence nationale de lutte contre l’illettrisme - constituée sous la forme d’un groupement d’intérêt public par arrêté du 17 octobre 2000 (JO du 20 octobre 2000), qui a pour objet de "fédérer et d’optimiser les moyens affectés par l’Etat, les collectivités territoriales et les entreprises à la lutte contre l’illettrisme".